Voici un article de présentation sur les chemin de saint-Jacques
À la découverte des plantes sauvages avec Charlie Braesch
Vous avez un petit creux pendant votre marche sur le Saint-Jacques-de-Compostelle ? Ou bien vous vous êtes blessé en chemin ? Venez découvrir les vertus des plantes comestibles ou médicinales présentes dans la nature. Grâce à Charlie Braesch, basé tout proche du GR765 (Solignac sous Roche), vous comprendrez les liens que tissent les humains avec les plantes sauvages depuis la nuit des temps !
Quel a été votre parcours avant de vous lancer dans cette activité ?
Ayant atterri dans une école avec 3 hectares de parc dans le sud de Paris, je me naturellement penché vers l’animation nature. J’ai d’abord commencé par le jardin, puis le compost et la vie du sol pour arriver à faire “école buissonnière” (les enfants grimpant aux arbres, faisant du feu et créant leurs jeux avec la terre) !
Parallèlement, je menais une activité artistique sonore, qui permettait de sensibiliser, à travers l’écoute des micro sons, à la vie du sol. Cette aventure m’a amené à travailler pour le centre ressources d’éducation à l’environnement de Paris qui accueillait les petits Parisiens.
De fil en aiguille, j’ai vite eu envie d’en savoir plus sur les plantes environnantes, celles dont il fallait faire attention, celles qui étaient utilisables… Et elles m’ont amené en Haute-Loire, au bout d’une année riche en chantiers participatifs et formations botaniques.
Qu’est ce qui vous a donné envie de vous lancer dans cette activité ?
À force de venir à ce type de sorties, un ami de l’époque m’a convaincu que je pouvais tout aussi bien proposer des ateliers pour les adultes, ce que j’ai fait. Étant arrivé dans un endroit où je ne connaissais personne et adepte du concept “le meilleur moyen d’apprendre est d’enseigner”, j’ai commencé les sorties découvertes des plantes sauvages et comestibles.
Depuis, je repropose aussi des ateliers en famille ou à destination des plus jeunes en développent des ateliers sur des thématiques riches et variées autour des relations des plantes et des insectes, des plantes tinctoriales et des encres végétales, sur la vie du sol…
Comment vous êtes-vous formé ?
Tout d’abord, je me suis formé aux techniques d’animations natures dispensées par le centre d’éducation à l’environnement de Paris. Puis l’envie de m’imprégner de connaissances sur le monde végétal a été débordante : formation botanique auprès de l’école du Breuil, découverte des plantes sauvages comestibles auprès d’Anne Candau, de Christophe de Hody et de François Couplan au sein du collège pratique d’ethnobotanique, la bio-indication végétale auprès de Gérard Ducerf, l’architecture des arbres auprès de Francis Hallé, la microbiologie des sols avec Claude et Emmanuel Bourguignon, la permaculture comme orchestration des processus naturels avec Eric Escoffier.
Des enseignements passés auprès de ces personnes, je tiens une approche synthétique et nuancée que j’ai à cœur de transmettre pour mieux appréhender les relations que nous entretenons avec le mode végétal.
Quels types de plantes cueillez-vous ?
Tout d’abord, je cueille beaucoup de plantes qui font partie intégrante de ma consommation courante : les délicieuses feuilles d’ortie de plantains, de pissenlit, de chénopode blanc, d’égopode, d’amaranthes, de pourpier, de lamiers… la liste est longue ! Sans oublier les odeurs pénétrantes des fruits de berce ou suaves des mélilots pour ne citer qu’eux.
Ensuite, je cueille aussi les plantes pour les soins du quotidien : les plantains (encore eux) pour les piqûres d’ortie et d’insectes, l’achillée millefeuille cicatrisante pour les (petites) coupures, les fleurs de millepertuis, véritables rayons de soleil, dont l’huile soigne les brulures ou les tisanes accompagnent la dépression hivernale…
Il y a en a tant et à la fois si peu par rapport à tous les végétaux existant !
Quels types d’activités proposez-vous ?
Je propose des ateliers à la découverte des plantes sauvages comestibles et médicinales. À l’aide d’outils de la botanique, de nos sens et d’une lecture du milieu où nous évoluons, les participants apprennent à reconnaître les plantes sauvages et à éviter les confusions. Ces ateliers sont parfois prolongés avec la cuisine à base de plantes cueillies. C’est l’occasion de pratiquer ensemble une cueillette en sécurité et respectueuse de la plante.
Ensuite je propose des ateliers créatifs avec la teinture et les encres végétales, des ateliers botaniques avec les plantes bio-indicatrices ou l’architecture des arbres et des ateliers ludiques avec les jeux buissonniers et les bombes à graines ! Ils peuvent aussi être combinés avec d’autres disciplines, telles que le shiatsu, l’hypnose, la calligraphie…
Enfin, ces ateliers peuvent se décliner à la demi-journée ou jusqu’à plusieurs jours.
Avez-vous des projets futurs ?
Oui, j’ai l’envie de proposer des stages thématiques et des formations au long court et proposer de l’accompagnement individuel, pour mieux faire prendre conscience des richesses qu’offre le mode végétal.
De plus, je souhaite me diriger vers une production de cueillette de plantes sauvages originales, tant dans leur cueillette que dans leur transformation.
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